Protection des données dans le secteur bancaire
Les banques et les institutions financières traitent de nombreuses données à caractère personnel. Ce faisant, ils sont également soumis aux exigences du RGPD. Ces exigences doivent être respectées non seulement dans les succursales, mais aussi lors des opérations bancaires en ligne.
Le concept de protection des données d'une banque doit donc fonctionner aussi bien en ligne que hors ligne. La lutte contre la cybercriminalité a pris une importance particulière dans ce domaine. Outre la récupération de données bancaires telles que les numéros de cartes de crédit, la lecture de données sur les opérations de paiement individuelles pour déterminer les préférences des clients devient de plus en plus rentable.
Une gestion responsable des données personnelles permet non seulement d'éviter d'éventuelles amendes, mais aussi d'augmenter considérablement la confiance des clients.
Traitement des données à caractère personnel
Chaque fois que des données à caractère personnel sont traitées, cela doit se faire sur la base d'un fondement juridique. Dans le cas des banques, cela peut se fonder sur le consentement du client (article 6 I, lettre a du RGPD), l'exécution d'un contrat (article 6 I, lettre b du RGPD) ou le respect d'une obligation légale (article 6 I, lettre c du RGPD).
Les données collectées doivent être protégées à chaque étape du traitement contre tout accès non autorisé. En particulier, tous les systèmes et applications utilisés doivent être contrôlés quant à la sécurité des données.
Documentation et conservation
La banque doit pouvoir démontrer sur demande que les données sont suffisamment protégées (obligation de rendre des comptes, art. 5 II RGPD). C'est pourquoi la banque doit documenter le traitement des données. Les délais de conservation légaux doivent être pris en compte en fonction du type de données. Si ces délais expirent, les données doivent être effacées immédiatement et en toute sécurité.
Sécurité informatique
L'avancée de la numérisation impose, notamment dans le secteur financier, d'accorder une grande attention à la sécurité informatique.
Tous les systèmes utilisés, les solutions logicielles et matérielles, les services cloud et les sites web doivent toujours être à la pointe de la technologie. Pour cela, il suffit généralement d'actualiser les systèmes utilisés dès qu'une nouvelle mise à jour est disponible.
De même, il faut toujours mentionner les cas où des données sont transférées vers des pays tiers.
Autres destinataires
Outre les banques classiques, tous les autres établissements financiers ainsi que les FinTechs (entreprises de technologie financière) sont également tenus de respecter les exigences du RGPD. En effet, ils traitent eux aussi des données sensibles dans une mesure comparable à celle de la banque classique sur place, au guichet.
Plus les risques pour les données et le besoin de protection sont élevés, plus les exigences en matière de mesures de protection sont importantes. Une gestion/un concept de droits d'accès appropriés revêtent ici une importance particulière.
En fonction de l'entreprise, il faut également tenir compte de réglementations spéciales, comme celles issues de la loi sur le commerce des valeurs mobilières ou de la loi fiscale en vigueur.
Conséquences en cas d'infraction : amendes
En cas de non-respect des exigences du RGPD, une amende peut être infligée. Les banques ne sont pas épargnées : elles aussi se retrouvent dans les amendes les plus élevées. C'est le cas des 17 amendes de plusieurs millions d'euros infligées en 2020.
Pour éviter cela et renforcer la confiance des clients, il est toujours judicieux de faire appel à des conseils professionnels dans le cadre de la protection des données et de la sécurité informatique.