Le RGPD s'applique également aux bailleurs. Vous apprendrez ici quelles données le bailleur peut demander et à quel stade de la relation de location et quels sont les droits du locataire en matière de protection des données.

Principe : tout dépend !

Dans tous les cas, le principe de minimisation des données s'applique à la collecte de données du bailleur auprès du locataire. Cela signifie que seules les données nécessaires peuvent être demandées. En même temps, il ne peut demander que les données dont il a actuellement besoin dans un but concret.

La nature de ces données varie souvent en fonction de l'étape de la relation locative à laquelle se trouvent le locataire (potentiel) et le bailleur. Comme souvent, tout dépend de la situation !

Stade 1 : locataire potentiel

Lorsqu'un locataire (potentiel) s'adresse au bailleur parce qu'il est intéressé par un logement proposé, les données de contact du locataire telles que son nom, son adresse, son numéro de téléphone et son adresse électronique sont collectées en premier lieu. Celles-ci peuvent être collectées tant qu'il existe une finalité. Si le locataire potentiel a retiré son intérêt, les données correspondantes doivent être supprimées.

En cas de visite, le bailleur peut également exiger la présentation d'une pièce d'identité (document authentique, pas de copies, pas de photocopies) pour vérifier l'identité du locataire. Il en va de même pour un certificat d'autorisation de logement.

Stade 2 : phase de candidature

Si le bailleur est amené à choisir entre plusieurs locataires potentiels, il peut demander au locataire de lui fournir des informations supplémentaires afin de prendre sa décision (renseignements personnels du locataire). Les limites de cette auto-information se situent dans la sphère de vie hautement personnelle du locataire.

Par exemple, le bailleur peut demander des informations sur la solvabilité (renseignements sur la Schufa, justificatif de revenus, etc.), l'activité professionnelle, le nombre de personnes qui emménagent et la détention prévue d'animaux domestiques. En revanche, le bailleur n'est pas autorisé à demander des informations sur la situation familiale, la grossesse, la nationalité, la religion, l'orientation politique ou sexuelle, les antécédents judiciaires, les données relatives à la santé ou l'appartenance à un syndicat, une association de location ou un parti politique.

Étape 3 : conclusion du contrat

Si la conclusion d'un contrat est initiée, le bailleur peut demander les données pertinentes pour le contrat. Il s'agit notamment des données nécessaires à l'exécution du contrat de location. Il s'agit notamment des données relatives aux comptes bancaires et aux éventuels contrats de cautionnement.

Stade 4 : Bail existant

Même pendant la durée du bail, les données du locataire continuent d'être protégées par la législation sur la protection des données. Dans la mesure où il n'existe pas d'obligation de conservation, les données dont la finalité a disparu doivent être immédiatement supprimées.

En principe, le bailleur n'a pas le droit d'entrer dans le logement loué pendant la durée du bail. Cela porterait à nouveau atteinte à la vie privée du locataire. L'accès à l'objet loué doit donc être convenu avec le locataire et nécessite son accord. Ces règles s'appliquent également à la gestion immobilière.

En cours de bail, il peut également arriver que le bailleur fasse appel à un artisan pour réparer l'objet loué. Les données (de contact) du locataire ne peuvent en principe être traitées qu'avec le consentement du locataire. Pour en savoir plus sur la transmission des données ici.

Le bailleur peut également faire traiter les données du locataire par un tiers (par exemple, les services de relevé). Il s'agit alors de ce que l'on appelle une Traitement des commandes. Le bailleur reste alors responsable du traitement.

Droits du locataire

Si le bailleur pose des questions qu'il ne devrait pas poser pendant la phase de candidature, le locataire potentiel peut mentir ou refuser de répondre sans que cela n'entraîne de conséquences pour lui.

En outre, le locataire dispose à tout moment d'un droit d'accès vis-à-vis du bailleur pour savoir quelles données le concernant ont été collectées par le bailleur, à quel moment et dans quel but.

Si le bailleur enfreint la protection des données du locataire, il s'expose à des sanctions en matière de protection des données. Après un contrôle par les autorités compétentes en matière de protection des données, une amende peut même être infligée.

Conseils pour les propriétaires

En tant que bailleur, il est recommandé de tenir un procès-verbal de toutes les collectes de données et, le cas échéant, de tous les consentements à tous les stades. Ce protocole permet en même temps de satisfaire à l'obligation de tenir un registre des activités de traitement des données. Pour en savoir plus sur cette obligation ici, sur le contenu et la structure d'un tel répertoire ici.

Vous n'êtes pas encore sûr de la protection des données ? Notre équipe d'experts se tient à votre disposition. Contactez-nous ici.

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